
La nouvelle génération de créateurs de mode
La nouvelle génération de créateurs de mode

En France, depuis quelques années, une nouvelle génération de créateurs commence à s’imposer dans la mode. Même s’ils ont tous un style différent, on peut cependant leur trouver des points communs : ils sont souvent nés en province, issus de milieux modestes et loin de la mode. Leur vocation remonte à leur plus tendre enfance et ils ont lancé leurs premières collections très jeunes. Ils maitrisent l’art de mettre en scène leurs créations et s’impliquent volontiers dans des collaborations pour d’autres marques ou des secteurs plus éloignés de la mode comme la restauration.
On ne présente plus Olivier Rousteing, designer star, qui a su s’imposer à la tête d’une grande maison comme Balmain, dont il a fait une griffe incontournable et désirable. Bordelais, Rousteing a pu compter sur le soutien de sa famille pour se lancer, comme on le voit dans le documentaire dont il est l’objet, « Wonder Boy ». Sa carrière fulgurante l'a propulsé parmi les designers les plus influents de la mode parisienne.
Jeunes créateurs de mode émergents
D’autres jeunes créateurs se sont fait un nom dans le milieu, comme Marine Serre, Alexandre Mattiussi, Simon Porte Jacquemus, Guillaume Henry ou Charles de Vilmorin.
Enfant prodige de la mode, autodidacte, Simon Porte Jacquemus, après un rapide passage par l’ESMOD, crée sa marque à seulement 19 ans, sans investisseur. Deux ans plus tard, il est le plus jeune créateur participant à la Fashion Week de Paris. Jacquemus dessine toutes ses collections lui-même ; des pièces aux coupes simples, mais à l’allure originale. Il propose une mode naïve et populaire, souvent inspirée de sa région d’origine, la Provence, et de ses souvenirs d’enfance. Ses défilés en pleine nature ont marqué l’esprit de ceux qui ont eu la chance d’y assister : champs de lavande, champs de blé ou calanques ont servi d’écrin à des collections d’une rare poésie. En quelques années, certains de ses accessoires sont devenus des pièces culte comme le panier Buci, le sac Chiquito, la capeline Bomba ou le chapeau Santon. Son sens de la famille lui vaut d’être entouré d’égéries célèbres qui lui sont d’une fidélité sans faille.
Enfant, Alexandre Mattiussi se rêvait danseur, ce qui lui a donné le goût des costumes et de la mise en scène. Après des passages dans de grandes maisons comme Dior, Givenchy ou Marc Jacobs, il décide rapidement de créer sa marque, baptisée AMI, en 2012. Convivialité, confort et bienveillance caractérisent son travail et sa vision. Il propose des basiques intemporels et authentiques, un vestiaire composé de pièces souvent reproposées plusieurs saisons de suite, tant ses clients sont affectionnés à ses modèles. Créateur pour homme, son travail n’a pas tardé de séduire une clientèle féminine, ce qui l’a décidé à lancer pour ses admiratrices en 2020 « L'Homme pour la Femme », sa ligne féminine.
À 9 ans, Guillaume Henry sait qu’il sera designer. Encouragé par ses parents, il s’installe à Paris dans les années 90. À 21 ans, il se lance sous son nom dans le prêt-à-porter, qu’il doit abandonner après 3 saisons, faute de succès. Engagé chez Givenchy, puis Paule Ka, il intègre Carven en 2009 et dès ses premières collections contribue à remettre la marque sur le devant de la scène. Passé chez Patou en 2018 après le rachat de la marque par LVMH, son travail met l’accent sur la portabilité, mettant le consommateur au premier plan, et se caractérise par un style sexy mais sans vulgarité.
Issu d’une famille prestigieuse et artistique, Charles de Vilmorin découvre lui aussi sa vocation très tôt. Sa première collection de fin d’études est si remarquable qu’un acheteur anonyme l’achète dans son intégralité, ce qui lui permet de lancer sa marque. À la suite d’un reportage réalisé par Loïc Prigent, il est repéré par Jean-Paul Gaultier et remarqué par la presse, ce qui lui vaut d’intégrer la maison Rochas dans la foulée, tout en conservant sa marque. Son style coloré et flamboyant apporte un souffle nouveau à la mode parisienne, et nombre d’experts lui prédisent un avenir glorieux, à l’image d’Yves Saint Laurent avec lequel certains lui trouvent une ressemblance.
Marine Serre a grandi loin de Paris, en Corrèze, où elle commence très jeune à s’habiller de fripes chinées chez Emmaüs. Après ses études, elle arrive comme stagiaire chez Alexandre McQueen juste après la disparition du créateur, puis enchaîne des stages chez Dior, Margiela et Balenciaga. Alors qu’elle est styliste-stagiaire dans cette maison, elle remporte le prix LVMH en 2017, ce qui lui permet de commencer à développer sa première collection sous le signe de l’upcycling. Son travail est très axé sur l’étude des matières et du recyclage : 50% de ses collections sont produites à partir de matériaux recyclés, le reste l’étant avec des matières innovantes et écologiques comme les fils biodégradables et recyclés. Marine Serre est considérée comme la figure de proue de la mode durable en France.
Il faut y croire, et avoir une solide formation
Les créateurs émergents sont souvent découverts par des fashion hunters, ou lors de concours de stylisme comme le Festival d’Hyères ou le prix LVMH. Tous les parcours sont différents et le succès n’est jamais garanti ; il y a des hauts et des bas et il faut se remettre sans cesse en question, et persévérer. Comme le dit Charles de Vilmorin : « Il y a de la place pour tout le monde, il faut juste y croire, s’accrocher et défendre ses idées. »
Pour réussir il faut aussi savoir se doter d’une formation solide, qui permette d’acquérir les bases pour démarrer une carrière de styliste, comme celle de l’Ecole de Mode de l’Institut Marangoni. Implantée à Paris depuis 15 ans, elle propose un programme d’études complet avec 5 Masters et 7 undergraduate en Fashion Styling & direction artistique, Fashion Design et Fashion Business.
Les cours en Fashion Design forment à plein temps les créateurs de demain ; les étudiants apprennent comment créer des collections après une analyse complète du marché, des tendances, des matériaux et tissus, et à associer avec succès leur vision personnelle aux besoins du secteur ou aux stratégies de conception des marques.
Des designers aujourd’hui confirmés et renommés ont été formés par l’Institut Marangoni, comme le regretté Franco Moschino, créateur de la griffe éponyme, Alessandra Fachinetti, Julie de Libran, Alessandro Sartori, Maurizio Pecoraro, et bien d’autres dont vous pouvez retrouver le parcours à ce lien : https://www.istitutomarangoni.com/fr/im-alumni/alumni-stories
l’Ecole de Mode de l’Institut Marangoni Les cours en Fashion Design Alumni Stories