La première figure qui a véritablement marqué la mode est Charles Frederick Worth, dont les célébrités et têtes couronnées du XIXème siècle s’arrachaient les créations. Pour la première fois, un couturier impose son nom, et son influence ne connaît pas de frontières. On peut véritablement appeler Worth le premier couturier de l’histoire de la mode.

Au début du XXème siècle, la couturière Jeanne Paquin a l’intuition de présenter ses collections lors d’évènements mondains, lançant ainsi les premiers défilés de mode.

En 1903, Paul Poiret, après un passage chez Worth, ouvre sa maison de couture. Avec Madeleine Vionnet, il est l’un des premiers à libérer la femme du corset en créant des robes taille haute. Ses créations sont photographiées par Edward Steichen dans la revue Art et Décoration, ce qui est considéré comme le premier éditorial de mode.

Poiret est aussi le premier couturier à lancer une maison de parfums, qu’il conçoit en harmonie avec ses modèles.

Dans les années 20, le style garçonne de Gabrielle Chanel continue de libérer la femme : l’utilisation du jersey, les tailleurs en tweed et le port du pantalon sont alors révolutionnaires et marqueront durablement la mode féminine. C’est à Chanel que l’on doit de porter encore aujourd’hui des pièces intemporelles comme la marinière, la petite robe noire ou les ballerines. Elle est aussi à l’origine de la création du parfum N°5, qui 100 ans plus tard est toujours le plus vendu au monde.

La grande rivale de Chanel, Elsa Schiaparelli, révolutionne la mode d’une toute autre manière ; ses créations excentriques et conceptuelles sont proches du monde artistique, comme lorsqu’elle crée avec Salvador Dali la célèbre robe homard. Elle invente aussi le rose shocking, une tonalité intense qui inspirera de nombreuses tenues comme la robe de Marylin Monroe dans le film « Les hommes préfèrent les blondes ».

Après la Seconde Guerre Mondiale, en 1947, Christian Dior dévoile une collection riche de 90 modèles, qui lance le « New Look » et après des années d’austérité remet à l’honneur la féminité. Sa création-phare, le tailleur bar, célèbre les formes de la femme avec sa taille soulignée et des basques accentuant les hanches.

Dans les années 60 à Londres, la mode opère une nouvelle révolution quand Mary Quant raccourcit outrageusement les jupes en lançant la mini-jupe. Dans sa boutique, les femmes s’arrachent ses pièces vendues à des prix accessibles comme les vêtements en PVC ou les robes à col claudine.

A la même époque, un créateur visionnaire et irrévérent fait irruption dans le monde de la mode : Pierre Cardin présente des créations futuristes et utilise des matières inédites comme le vinyle ou le plastique. C’est un précurseur dans de nombreux domaines ; il propose des vêtements unisexes et est le premier à faire défiler des hommes. Il ose appliquer de façon ostentatoire son logo sur ses produits et se lance avec frénésie sur le créneau des licences de marque. Cardin comprend avant tout le monde le potentiel que représente le marché chinois, faisant défiler ses modèles à Pékin en 1979.

En 1976, Calvin Klein est le premier créateur à faire défiler le blue-jean sur les podiums. Il bâtit un véritable empire à partir de ce vêtement devenu iconique et universel, en faisant notamment usage de campagnes publicitaires provocantes.

A Paris, dans les années 80, Rei Kawakubo lance Comme des Garçons et déstabilise les critiques ; s’affranchissant de toute technique, elle montre des créations aux lignes déconstruites, minimalistes et monochromes. Très discrète et mystérieuse, n’ayant jamais fait passer ni son nom ni sa personne avant sa marque, Rei Kawakubo est encore aujourd’hui l’une des designers les plus visionnaires et influentes.

Quand Miuccia Prada lance ses premières collections de vêtements en 1988, et célèbre la culture de l’ugly chic, elle révolutionne la mode italienne ; fière de pouvoir « rendre le laid attrayant », elle crée pour les femmes des tenues qui pour la première fois ne sont plus destinées à plaire à leurs maris.

Tom Ford quant à lui est le symbole du créateur qui a réussi la prouesse de faire renaître une marque ancienne comme Gucci ; en quelques collections, il l’entraîne au firmament des griffes les plus désirées - et profitables. Sur sa lancée, d’autres griffes anciennes comme Balenciaga, Carven, Poiret ou Vionnet seront relancées avec plus ou moins de succès.

Quand on se penche sur l’histoire des marques et de la mode, on se rend compte qu’elle est une source d’inspiration inépuisable pour les créateurs d’aujourd’hui, mais aussi pour ceux qui aspirent à le devenir.

Pour entrer dans ce monde fascinant, il faut se doter d’une formation sérieuse comme celles proposées par l’École de Paris de l’Institut Marangoni, implantée dans la capitale de la mode depuis 15 ans.

Parmi celles-ci, le BA in Fashion Design, cours de premier cycle qui offre une formation complète et donne la possibilité d’acquérir les connaissances et les compétences nécessaires pour démarrer une carrière professionnelle dans la mode. À l’issue de cette formation, les candidats reçoivent la certification professionnelle « Styliste-Créateur » de niveau 6 reconnue par l'État.